lundi 30 novembre 2009

Article Nouvelle République



Christine ou la cuisine A FLEUR DE GOÛT

Christine Causera rend hommage à la nature en préparant des repas de cueillette sauvage et de fleurs. Bienvenue dans un monde de saveurs inattendues.
Bourrache, coquelicot, souci, rose trémière, glycine, violette: des fleurs, on retient généralement leur parfum, parfois leurs vertus, rarement leur goût. Pourtant, lorsqu'elles sont dans l'assiette, quel festival de couleurs et de saveurs! Quelles soient subtiles comme celle du calendula ou piquantes comme celle de la capucine



Si toute petite, Christine Causera faisait des herbiers, aujourd'hui c'est dans la cuisine que la Tourangelle découpe finement puis dépose les fleurs et les herbes sauvages qu'elle fait pousser dans les jardins de ses amis, car elle habite en ville. "Avant tout j'aime cuisiner. Et cela m'intéresse d'utiliser ce qu'il y a autour de nous; je lutte contre l'hyperconsommation qui nous entoure."
Alors un jour elle a mis quelques fleurs dans des salades, elle a trouvé ça beau, bon et plein de vertus pour la santé
"et depuis, je n'ai pas arrêté". "J'expérimente beaucoup de recettes et ma famille teste les innovations
. Mes enfants sont très fiers d'avoir une maman qui cuisine les fleurs".
Mais l'ancienne infirmière psychiatrique qui a décidé il y a quelques mois, de se consacrer à la botanique, à la cuisine sauvage et aux fleurs, fait les choses très sérieusement et étudie la botanique depuis plus de quatre ans maintenant. Sa référence dans le domaine est d'ailleurs François Couplan, célèbre botaniste français, auteur des " Bonnes mauvaises plantes, les reconnaître, les cuisiner, les déguster".

Pas évident, a priori, de faire manger des fleurs à un amateur de bavette saignante accompagnée de frites? "Les gens sont d'abord surpris, puis curieux et pour finir, ravis." Ils découvrent un monde de saveurs inconnues.Comme un retour aux hommes premiers, qui vivaient de cueillette et de..... chasse, mais c'est une autre histoire, moins poétique et plus longue!

Evelyne Bellanger. (Article paru dans la NR le 29 juillet 2009)